Typographique

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L’impression typographique contemporaine « du terme anglo-saxon Letterpress » est une méthode qui consiste à utiliser des clichées sur-mesures fabriquées en fonction de la maquette graphique. Les clichés sont des plaques gravées en relief avec les éléments visuels de la maquette, tels que des images, des logos ou des textes. Chaque cliché est spécialement conçu pour transférer l’encre sur le papier, reproduisant ainsi fidèlement les éléments graphiques souhaités. Ainsi, grâce à des clichés personnalisés, l’impression typographique d’aujourd’hui maintient sa tradition tout en offrant une grande flexibilité pour répondre aux besoins spécifiques de chaque projet graphique.

La méthode

  1. Préparation du cliché : un cliché est fabriqué en gravant en relief les caractères, les images ou les motifs. Ce cliché est ensuite fixé sur la platine de la presse.
  2. Préparation de la couleur Pantone : avant de commencer l’impression, la couleur Pantone souhaitée est préparée en mélangeant les encres de base selon des proportions spécifiques. Ce mélange d’encre est ensuite appliqué sur un rouleau encreur de la presse.
  3. Réglages et encrage : les réglages de la presse sont ajustés pour assurer un positionnement précis du cliché de couleur Pantone. Cette action permet une application régulière et cohérente de l’encre.
  4. Alimentation du papier : un système d’alimentation automatique du papier est utilisé pour insérer les feuilles de papier dans la presse. Ce système alimente le papier de manière régulière et précise, permettant un flux continu d’impression sans intervention manuelle.
  5. Impression : une fois que le papier est alimenté, la presse applique le cliché encré de couleur Pantone sur le support. La pression exercée par la presse transfère l’encre du cliché sur le papier.
  6. Éjection du papier : une fois l’impression terminée, le papier imprimé est éjecté de la presse. Il peut ensuite être collecté pour le séchage ou passer à d’autres étapes de finition, selon les besoins, par exemple pour les deux faces du support (recto verso) et pour chaque couleur.

Letterpress ou Typographique ?

L’impression typographique était une méthode d’impression qui utilisait des caractères métalliques gravés en relief pour transférer de l’encre sur du papier. Les caractères étaient disposés à la main pour former le texte ou l’image souhaités. Une fois les caractères encrés, une pression était appliquée pour transférer l’encre sur le papier, créant ainsi une impression nette et précise.

La letterpress, quant à elle, était une forme spécifique d’impression typographique. Elle utilisait également des caractères métalliques gravés en relief, mais avec une différence clé : les caractères étaient pressés directement sur le papier, plutôt que de simplement transférer l’encre. La pression exercée par la presse lors de l’impression créait un effet en relief distinctif, enfonçant légèrement le papier pour un rendu tactile et texturé.

En résumé, l’impression typographique était une technique générale d’impression utilisant des caractères gravés en relief, où l’encre était transférée sur le papier. La letterpress était une forme spécifique d’impression typographique dans laquelle les caractères étaient pressés directement sur le papier, créant une impression en relief. La letterpress offrait un aspect tactile et une texture distincts, tandis que l’impression typographique traditionnelle se concentrait principalement sur le transfert d’encre pour créer des impressions nettes et précises.

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Un peu d'histoire

L’imprimerie mécanique a été inventée en Extrême-Orient bien avant son introduction en Occident. Néanmoins les chercheurs ont trouvé, lors des fouilles de Kien-Fou-Toung, en 1900, des imprimés dont les plus anciens remontent aux environs de l’an 900.

Ces impressions se faisaient par planches de bois gravées, à cette époque on enduisait le bois d’une pâte de riz bouilli et l’on faisait adhérer le texte sur le bois, l’encre se reportant sur la planche à l’envers.  Puis l’imprimeur encrait la forme avec une brosse, y déposait le papier et frottait avec une autre brosse. Un homme arrivait à produire deux mille copies par jour. L’encre était une encre de Chine formée de noir de fumée mêlé à de la gomme ou du gluten.

Dans les recueils de « leçons de choses » qui ont donné à esprits les premiers aperçus des grandes inventions, des grandes réalisations de la science et de l’industrie humaine, il est de tradition de consacrer un chapitre aux travaux de Gutenberg. On y décrit comment ce dernier fondait un à un les caractères qui portaient en relief, chacun, le dessin d’une lettre, et comment il les assemblait ensuite pour obtenir le texte au contact duquel, après encrage, il imprimait des feuilles de papier. Il est certain que Gutenberg travailla plusieurs années avant de mettre au point ses caractères d’imprimerie.

Jean Gensfleich, dit Gutenberg, commença seul la fabrication des caractères mobiles métalliques à Strasbourg vers 1437. C’est rentré à Mayence qu’il peut obtenir les premiers résultats qui consacrent son nom : les Bibles. Un commanditaire, Fust, l’aida financièrement. Un dessinateur de lettres, Pierre Schoiffer, ambitieux et sans scrupules, s’empara des secrets de Gutenberg et avec Fust évinça l’inventeur de l’association à trois qu’ils avaient formée. Gutenberg reconstitua son atelier vers 1458. La Chronique des Souverains Pontifes et Empereurs de 1474 nous apprend qu’en 1459 Fust et Gutenberg, chacun chez soi, imprimaient quotidiennement trois cents feuilles de Bible (Thibaudeau, La Lettre d’imprimerie).

Ce qui trouble un peu les historiens, c’est que Gutenberg ne signa jamais sa production, à l’encontre de Fust et Schoiffer. On est cependant arrivé à établir avec une très grande probabilité le catalogue de ses premières œuvres. Parmi celles-ci, un Donat de 1450 conservé à la Bibliothèque nationale marquerait l’origine de son activité d’imprimeur. Les Lettres d’indulgence de trente et une lignes furent exécutées en 1454 par l’association des trois. La Bible Mazarine de quarante- deux lignes de 1456, commencée par la même triple association, fut terminée par Fust et Schoiffer seuls. Fust et Schoiffer avaient imprimé en 1457 le Psalterium; Gutenberg seul en reprit l’impression en 1458. Le Catholicon de 1460 annonce le romain et est également de Gutenberg. Le chef-d’œuvre est la réédition de la Bible par Fust et Schoiffer en 1462.

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Les troubles de Mayence de 1462 fermèrent les ateliers et dispersèrent les ouvriers dans toute l’Europe et principalement vers l’Italie, qui va devenir le centre d’activité de cet art de 1465 à 1490. En France, Martin Krantz, Ulrich Gering, Michel Friburger, installent en 1469 la première imprimerie dans les bâtiments de la Sorbonne et impriment en 1470 leur premier travail, les Lettres de Gasparin de Bergame, en caractères romains. Ce livre était en latin. Le premier livre écrit en français fut les Chroniques de saint Denys, par Pasquier Bonhomme, en 1477. À partir de ce moment, en France, les ateliers se multiplient à Paris et en province. Vers la fin du xve siècle, il y avait à Paris 61 ateliers.

Les trois innovations majeures développées par Gutenberg :

  • Invention de la première presse à imprimer, qui s’inspire de celui de la presse à raisin.
  • Utilisation, pour la première fois, des encres à base d’huile, plus durables que les précédentes à base d’eau.
  • Réalisation de caractères typographiques beaucoup plus résistants en alliage de plomb, étain et antimoine.

Aujourd’hui l’imprimerie moderne a dépassé largement le cadre de la typographie. Elle réunit aujourd’hui un faisceau d’industries qui s’approprient au jour le jour les plus récentes découvertes des sciences de tous domaines. L’impression typographique représente aujourd’hui le passé comme le futur, elle est aussi attachante par sa technique que par son objet. Il existe une très grande quantité de procédés d’impression mais son authenticité reste incomparable…